lundi 4 mars 2013

Un troisieme soldat français tué au Mali


 (Mis à jour: )


Une photo non datée de Cédric Charenton, soldat du premier régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers tué dans le nord du Mali.

Une photo non datée de Cédric Charenton, soldat du premier régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers tué dans le nord du Mali. (Photo AFP)


Un soldat français de 26 ans a été tué au combat samedi après-midi dans le nord du Mali, lors d’une opération au cours de laquelle «au moins une quinzaine» de combattants islamistes ont été «neutralisés», ont annoncé dimanche l’Elysée et le ministère de la défense.
Selon l’état-major des armées, «au moins une quinzaine» de combattants islamistes ont été «neutralisés» – tués ou blessés – au cours des opérations conduites samedi par les forces françaises, qui ont coûté la vie au parachutiste français.
Le soldat tué au combat, le caporal Cédric Charenton, était engagé au Mali depuis le 25 janvier, a précisé le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué. Il avait notamment servi en Afghanistan et au Gabon. «Le souvenir de son sacrifice dans l’un des combats les plus violents que nous ayons menés sur le territoire malien nous animera à jamais», écrit le ministre.
«Le président de la République a appris avec une grande tristesse la mort au combat hier soir dans le nord du Mali d’un soldat du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers», écrit l’Elysée dans un communiqué. «Le chef de l’Etat exprime son profond respect pour le sacrifice de ce jeune soldat».

La mort de ce soldat porte à trois le nombre des militaires français tués depuis le début de l’offensive visant à chasser les groupes islamistes armés du nord du Mali, le 11 janvier.
Un premier soldat français, un pilote d’hélicoptère, avait été tué dans la région de Sévaré (nord) dès les premières heures de l’intervention française contre les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du Mali et préparaient une offensive en direction de Bamako. Un légionnaire du 2e Régiment étranger de parachutistes a ensuite été tué le 19 février lors d’un accrochage dans le nord du pays.
Selon l’état-major, le parachutiste de Pamiers a été tué lors d’une opération des forces françaises contre les «groupes terroristes» dans le massif de l’adrar des Ifoghas, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit.
Tout au long de la journée de samedi, «les parachutistes avaient engagé le combat à plusieurs reprises avec les éléments terroristes», a précisé à l’AFP le colonel Thierry Burkhard. Vers 18 heures, le parachutiste de Pamiers a été tué «en montant à l’assaut d’une position ennemie avec sa section». «Les actions conduites visaient à fouiller des cavités et galeries pouvant être utilisées comme refuges. Ces actions ont permis (samedi) de neutraliser au moins une quinzaine de terroristes et trois pick-up», a-t-il ajouté. Les soldats français se sont également emparés de «trois importantes caches de munitions et matériels divers et de plusieurs armes lourdes».Les combats entre les soldats français et tchadiens et les djihadites font rage dans le massif des Ifoghas, au nord-est du Mali (photo d'illustration).

Combats meurtriers à Gao

Par ailleurs, au moins 50 islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes armés dans le nord du Mali, ont été tués depuis vendredi dans des combats contre des soldats maliens et français près de Gao, a-t-on appris dimanche de source militaire malienne.
«Les combats se poursuivent dimanche matin à 60 km au nord de Gao entre islamistes et troupes maliennes appuyées par l’armée française. Nous avons la situation en main. Au moins 50 islamistes du Mujao ont été tués depuis avant-hier» vendredi, a affirmé à l’AFP une source militaire malienne contactée au téléphone depuis Bamako, distante de 1.200 km de Gao, la plus grande ville du nord du Mali.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a réaffirmé dans un communiqué la détermination de la France «à tenir ses engagements et à poursuivre ses actions aux côtés du peuple malien et des contingents africains engagés au sein de la Misma, pour permettre au Mali de retrouver sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire».

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