dimanche 17 mars 2013

Mali: un cinquième militaire français a été tué


Agé de 24 ans et père d'un enfant, le caporal Alexandre Van Dooren a été tué lors d'une mission de fouille dans le nord du Mali, ont annoncé dimanche l'Elysée et la défense.

Agé de 24 ans et père d'un enfant, le caporal Alexandre Van Dooren a été tué lors d'une mission de fouille dans le nord du Mali, ont annoncé dimanche l'Elysée et la défense.


L'Elysée a annoncé ce dimanche matin la  d'un caporal du 1er régiment d'infanterie de Marine d'Angoulême dans un combat au nord du Mali. Alexandre Van Dooren, 24 ans, père d'un enfant, a été tué lors d'un affrontement avec des terroristes au  duquel trois autres soldats français ont été blessés.   Depuis le début de l'intervention française, c'est le cinquième soldat français tu
Tué lors d'une explosion
Le drame s'est déroulé dans la nuit de vendredi à samedi. Des militaires se trouvaient engagés dans une opération de recherches et de destruction au nord du Mali, dans le massif de l'Adrar lorsque le char AMX 10 RC, conduit par le caporal, a été touché de plein fouet par l'explosion d'une mine ou d'un engin explosif artisanal. Le caporal Van Dooren a été tué sur le coup et les trois autres soldats qui se trouvaient à bord ont été blessés, dont deux sérieusement. Ils ont été hospitalisés à Tessalit (nors-est du Mali).

«L'escadron était en reconnaissance sur un axe et le véhicule de  (...) a sauté sur un engin explosif. Le pilote a été tué sur le coup», a expliqué le lieutenant colonel adjoint Martini, du 1er régiment d'infanterie de Marine d'Angoulême.

Un caporal au «très fort potentiel»

«Né le 8 avril 1989, le caporal Alexandre van Dooren s'était engagé le 6 octobre 2009, comme engagé volontaire de l’armée de Terre au CPIS (centre parachutiste d’instruction spécialisée) de Perpignan», raconte le blog «Lignes de défense». Le jeune homme «fait preuve d’un très fort potentiel» durant sa formation initiale. «Particulièrement remarqué pour son sens aigu des responsabilités», ajoute le blog, le caporal obtient en 2012 la médaille de bronze de la défense nationale. Envoyé au Mali le 27 janvier 2013, il était «engagé au sein du GTIA4 (groupement tactique interarmes) dans le cadre de l’opération SERVAL, en tant que pilote AMX 10RCR.»

«C'était un tout jeune caporal qui avait un bel avenir devant lui parce qu' il avait démontré très rapidement qu'il avait d'énormes qualités professionnelles. Il avait réussi brillamment tous ses examens. Il avait une vocation bien ancrée», a rajouté le lieutenant colonel adjoint Martini.

L'hommage de François Hollande

François Hollande dans un communiqué de l'Elysée a exprimé sa «grande tristesse» et «adresse à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances et le respect de toute la Nation.» Le chef de l'Etat salue «avec émotion la détermination et le courage des forces françaises engagées au Mali dans l'ultime phase, la plus délicate, de leur mission.»

Quatre mille militaires sont toujours engagés au Mali. En effet, l'ONU table sur la «présence complète» de sa «mission de stabilisation» dans ce pays en juillet pour remplacer la mission africaine Misma et le gros de l'armée française, a déclaré samedi à Bamako Edmond Mulet, sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix de l'ONU.

«Il ne s'agit pas d'une force d'interposition», a déclaré Edmond Mulet  à l'issue d'une mission exploratoire d'une semaine au Mali qui l'a amené à rencontrer le président par intérim Dioncounda Traoré et son Premier ministre Diango Cissoko, et à se rendre à Tombouctou.  Avant d'ajouter: «les membres du Conseil de sécurité et les Etats membres sont très clairs pour que le Mali étende son autorité sur tout le territoire du Mali», a dit le responsable de l'ONU. «La souveraineté du Mali est l'objectif principal de cet appui international».

Vers une mission de stabilisation

La mission d'Edmond Mulet vise à préparer un rapport spécial que le secrétaire général devra présenter au conseil de sécurité avant la fin du mois. «Basé sur ce rapport, il est probable que le Conseil de sécurité puisse approuver une résolution pour créer une mission de stabilisation des Nations unies au Mali», a précisé Edmond  Mulet qui sera à Paris lundi.

Le déploiement de cette mission de stabilisation doit se faire en coordination avec les forces françaises. «La France a dit qu'elle serait sur le terrain le temps nécessaire et s'il y a encore du travail à faire ils (les forces françaises, ndlr) continueront de le faire», a ajouté le responsable de l'ONU.

La France, intervenue seule militairement le 11 janvier au Mali pour en chasser les groupes armés islamistes. Le gouvernement  avait annoncé mardi un prochain passage de relais à l'ONU avec un probable vote en avril d'une résolution sur une opération de maintien de la paix. Le président français François Hollande a annoncé que le retrait des troupes française commencerait en avril. «Nous allons passer du cadre actuel (...) à un nouveau dispositif diplomatique qui est accepté par tous les membres du Conseil de sécurité, une opération de maintien de la paix (OMP), qui devrait probablement être votée au mois d'avril et appliquée deux mois plus tard», avait déclaré Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères.

La Misma déploie actuellement au Mali environ 6 300 soldats d'Afrique de l'Ouest et du Tchad, auxquels s'ajoutent 4 000 soldats français.


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