mercredi 6 mars 2013

Un 4ème soldat Français tué au Mali


Militaires français à Gao, vendredi dernier. Un soldat français est mort mercredi dans des opérations militaires dans l'Est du Mali, portant à quatre le nombre de militaires français tués depuis le début de l'opération Serval, le 11 janvier dernier. /Photo prise le 1er mars 2013/REUTERS/Joe Penney
(c) Reuters
Militaires français à Gao, vendredi dernier. Un soldat français est mort mercredi dans des opérations militaires dans l'Est du Mali, portant à quatre le nombre de militaires français tués depuis le début de l'opération Serval, le 11 janvier dernier. /Photo prise le 1er mars 2013/REUTERS/Joe Penney (c) Reuters
PARIS (Reuters) - Un quatrième soldat français a été tué mercredi au Mali où les forces françaises, maliennes et tchadiennes poursuivent leurs opérations dans la région de Gao et, plus au Nord, dans le massif des Ifoghas, bastion présumé des islamistes.
Fait nouveau, Paris a fait ses premiers prisonniers depuis le début de l'opération Serval dans la vallée d'Ametettai, au coeur du massif des Ifoghas que les forces franco-tchadiennes s'efforcent de fouiller méthodiquement.
"Un certain nombre de terroristes se sont rendus à nos forces, une demi-dizaine environ", a dit le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées, lors d'un point de presse à Paris.
Il n'a pas précisé le statut des prisonniers. Selon 20 Minutes, même si l'opération Serval n'est pas juridiquement une guerre, Paris dit appliquer le droit des prisonniers de guerre.
L'objectif serait de les transférer aux autorités maliennes mais la justice française pourrait demander leur extradition s'il s'avérait -ce qui semble hypothétique- qu'ils sont impliqués dans le rapt d'otages français, ajoute le quotidien.
Le soldat tué mercredi, le quatrième depuis le début de l'opération au Mali, le 11 janvier dernier, appartenait au 68e régiment d'artillerie d'Afrique de La Valbonne, près de Lyon.
Ce brigadier-chef tenait le rôle d'agent de liaison auprès d'environ 200 hommes de l'armée malienne qui ont été pris à partie par des groupes djihadistes tôt le matin à environ 100 km à l'est de Gao.
Les soldats maliens ont alors riposté, appuyés par des Mirage 2000 et des hélicoptères de combat français. Mais le caporal-chef français a été blessé lors de l'accrochage, a précisé Thierry Burkhard.
Evacué par hélicoptère à l'antenne chirurgicale de Gao, il a succombé à ses blessures peu avant midi. Quatre soldats maliens ont été également blessés lors de l'opération et une dizaine de rebelles ont été tués.
Dans la région de Gao, où une quarantaine de djihadistes sont morts lors de la reprise du village d'Imenas, les rebelles mènent des opérations de harcèlement, mais ne défendent plus des positions. "On a des accrochages assez réguliers", a dit Thierry Burkhard.
Parallèlement, 2.000 soldats des forces franco-tchadiennes continuent à resserrer l'étau sur le sanctuaire islamiste de la vallée de l'Ametettai.
Les forces françaises ont tué dans la zone une quarantaine de djihadistes depuis le 28 février, précise le ministère de la Défense sur son site internet. Elles ont également détruit près d'une dizaine de pick-ups et un canon d'artillerie.

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