dimanche 10 février 2013

Mali. L'explosion entendue à Gao était un bombardement de l'armée française


Mis à jour le  , publié le 
Des soldats français font exploser une mine au nord de Gao (Mali), le 10 février 2013.
Des soldats français font exploser une mine au nord de Gao (Mali), le 10 février 2013.
(PASCAL GUYOT / AFP)

         N n nnL'explosion qui a retenti lundi 11 février avant l'aube à Gao, grande ville du nord du Mali cible de deux attentats suicides en 48 heures, était en fait un bombardement de l'armée française, selon des témoins cités par l'AFP. L'armée française a pilonné dans la nuit le commissariat de la ville de Gao, théâtre d'attaques répétées des islamistes, ce qui avait fait craindre un nouvel attentat suicide. Un témoin a affirmé de son côté qu'un des islamistes qui se trouvait à l'intérieur du bâtiment s'était également fait exploser. Selon des soldats maliens, l'explosion semblait venir du nord de la ville,"peut-être du check-point sur la route de Bouren", qui avait été attaqué vendredi matin par un kamikaze islamiste, puis de nouveau samedi soir, également par un kamikaze.
La sécurité du poste de contrôle avait été fortement renforcée depuis qu'un homme portant un uniforme de la gendarmerie malienne s'était fait exploser vendredi à proximité, dans le premier attentat-suicide enregistré au Mali et revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Et l'attaque de ce poste de contrôle survenue samedi soir aurait permis l'infiltration d'un commando qui a harcelé les troupes maliennes dimanche.

Gao "pas totalement sécurisée", selon Fabius

"Beaucoup d'islamistes" auraient été tués lors des affrontements à Gao, selon un officier de l'armée malienne, mais des journalistes de l'AFP sur place n'ont pas encore pu vérifier cette information. En ville, les combats se sont interrompus à la tombée de la nuit, dimanche. Mais des sources françaises et maliennes ont confié qu'elles craignaient une présence encore durable de francs-tireurs dans la ville.
Les combats ont vidé les rues de Gao, contraignant les habitants à se terrer dans leurs maisons. L'armée française a par ailleurs indiqué avoir évacué une cinquantaine de journalistes du centre de Gao. Des militaires français patrouillaient dimanche au côté de soldats et gendarmes maliens, très nerveux, tandis qu'un hélicoptère d'attaque Tigre français survolait la zone.
Dimanche soir, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a admis que la situation dans la ville de Gao n'était "pas totalement sécurisée". Interrogé sur BFMTV, il n'a pas exclu la possibilité de nouvelles incursions de groupes jihadistes, même s'il a assuré que ces derniers avaient "été frappés durement" depuis le début de l'intervention militaire française, le 11 janvier. 






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