mardi 12 février 2013

Au Mali, les soldats français face à la guérilla urbaine

Au Mali, les soldats français face à la guérilla urbaine

Les militaires français et maliens sont sur les dents./Photo AFP - Tous droits réservés. Copie interdite.
Les militaires français et maliens sont sur les dents./Photo AFP () 
Les militaires français et maliens sont sur les dents./Photo AFP
Les groupes armés islamistes sont passés dans une phase de guérilla face aux militaires français et maliens, notamment à Gao. Barack Obama a promis une aide de 50 millions de dollars.
La tension reste vive à Gao, dans le nord du Mali, où des combats de rue se déroulaient depuis dimanche entre militaires français et maliens, et des combattants jihadistes. Hier, l'armée française a bombardé le commissariat central où des islamistes armés s'étaient retranchés. Au moins deux islamistes et trois civils ont été tués dans les affrontements, qui ont également fait 17 blessés, 15 civils et deux soldats maliens.
Le principal marché de la ville, qui se trouve à proximité du commissariat, a été évacué en début d'après-midi par les forces de sécurité «dans la crainte d'un attentat», a déclaré un officier de l'armée malienne.
Les accès menant au commissariat ont été bouclés et des militaires français patrouillaient dans le secteur, tandis que d'autres déminaient les ruines du bâtiment, détruisant notamment une roquette dans une explosion contrôlée.
Des coups de feu ont été entendus, en provenance du nord de la ville,en début d'après-midi.
Le commissariat, ancien siège de la «police islamique» mise en place par le groupe islamiste du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) lorsqu'il occupait la ville, a été bombardé à l'aube par un hélicoptère de l'armée française.
Les combats à Gao, à 1200 km de Bamako, sont le signe d'un regain d'activités des islamistes armés qui avaient dans un premier temps fui les villes reprises par les soldats français et maliens fin janvier.

Attentats suicides

Pour la première fois dans l'histoire du Mali, ils ont commis à Gao en deux jours deux attentats suicides contre un poste de contrôle de l'armée malienne à la sortie nord de la ville.
Ces attentats, comme l'attaque du commando dimanche, ont été revendiqués par le Mujao qui tenait totalement la ville depuis juin 2012, y commettant de nombreuses exactions au nom de la charia (loi islamique).
Ces attaques sont «la deuxième phase des opérations», selon Philippe Hugon,spécialiste de l'Afrique et des questions militaires (lire ci-dessous).
Entamée le 11 janvier pour stopper une offensive jihadiste vers le Sud et la capitale malienne Bamako, l'opération de l'armée française, en appui de l'armée malienne, a permis en deux semaines de reprendre Gao, Tombouctou et Kidal.

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