samedi 12 janvier 2013

Mali : l'opération militaire fait reculer les islamistes, un soldat français tué


Mali : l'opération militaire fait reculer les islamistes, un soldat français tué

Créé le 12/01/2013 à 12h21 - Mis à jour le 12/01/2013 à 18h11


La France a notamment engagé des hélicoptères dans les combats
La France a notamment engagé des hélicoptères dans les combats / AFP
L'intervention militaire, baptisée "opération Serval", menée conjointement par l'armée française et malienne au Mali semble efficace. Les soldats attaquent samedi les "dernières poches de résistance" des islamistes à Konna, après avoir mené la veille une contre-attaque réussie pour reconquérir cette ville du centre, et ainsi enrayer l'offensive des jihadistes venus du Nord. C'est ce qu'affirme en tout cas l'armée malienne, qui revendique "une centaine de morts" parmi les islamistes à Konna. Un soldat français a perdu la vie au cours des combats. Au vu de ce contexte, François Hollande a convoqué un Conseil de défense ce samedi à 15h, avec les ministres concernés.
ECOUTER, VOIRBrice Dugénie | 12/01/2013 - 18h18écouter
Marie-Bénédicte Allaire | 12/01/2013 - 18h11écouterQu'est-ce qui a incité François Hollande à lancer une intervention aussi soudaine ? Et quelle est sa stratégie ?
Brice Dugénie | 12/01/2013 - 12h55écouterComment l'intervention française est-elle perçue par la population ? Le témoignage de notre envoyé spécial Brice Dugénie
Brice Dugénie | 12/01/2013 - 12h47écouterLa progression des islamistes semble stoppée, samedi matin, notamment grâce aux appuis aériens français
Tony Cousin | 12/01/2013 - 12h55écouterLa contre-attaque franco-malienne met-elle fin au danger ? Y a-t-il des risques pour les otages ? Les réponses de Mathieu Guidère, spécialiste d'Aqmi
Les islamistes reculent au Nord, situation calme à Bamako

La ville de Konna, située à plus de 700 km de Bamako, était tombée jeudi aux mains des jihadistes qui contrôlent depuis plus de neuf mois le nord du Mali et voulaient progresser vers le Sud sous contrôle gouvernemental."Les hélicoptères ont frappé les véhicules des jihadistes qui se sont dispersés dans la nature. L'armée nettoie la ville", a expliqué un militaire malien. Un membre de l'état-major de l'armée à Mopti, la plus grande ville de la région, avait auparavant déclaré à l'AFP : "Nous contrôlons la situation. Aujourd’hui, ça va être décisif". 

Le ministre de la Défense s'est borné à évoquer des raids aériens, dont certains menés par hélicoptères. Un pilote français a d'ailleurs perdu la vie. Jean-Yves Le Drian a également tenu à explique que l'opération manquée de la DGSE en Somalie n'avait aucun lien avec la situation au Mali.
   
Dans la capitale Bamako, la nuit a été calme et certains habitants ont mis le drapeau français sur leur voiture pour approuver l'intervention militaire, annoncée vendredi à Paris par le président François Hollande. Le ministre de la Défense a de son côté annoncé que des unités françaises étaient déployées dans la ville depuis vendredi soir, en particulier pour "assurer la sécurité de nos ressortissants". Cela représente quelques centaines de soldats français.
La situation au Mali samedi
La force internationale se prépare à prendre le relais

Tout s'est accéléré vendredi. Dans une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU, Paris a demandé qu'on "accélère la mise en œuvre de la résolution 2085" qui autorise notamment le déploiement de la Force internationale de soutien au Mali (Misma). Depuis plusieurs mois, l'Afrique de l'Ouest a proposé l'envoi, avec l'aval de l'ONU, d'une force armée africaine de plus de 3.330 hommes, que des pays européens, dont la France, l'ancienne puissance coloniale, ont promis d'aider logistiquement, pour la reconquête du Nord du Mali. Le déploiement de cette force a été approuvé le 20 décembre par le Conseil de sécurité, mais par étapes. Le procédé va donc s'accélérer.
  
Le Nigeria, pays clé de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), a indiqué samedi matin ne pas encore avoir envoyé de troupes au Mali, mais la présidence a précisé avoir déjà dépêché une équipe technique de l'armée de l'air, ainsi que le futur commandant de la force africaine, qui sera nigérian. Dakar a aussi démenti des informations maliennes sur l'envoi de militaires sénégalais à ce stade. Le président en exercice de la Cédéao, le président ivoirien Alassane Ouattara, a de son côté "décidé d'autoriser l'envoi immédiat des troupes sur le terrain". 

Le nord du Mali est depuis début 2012 sous la coupe de groupes armés jihadistes, devenant un sanctuaire pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Alors que la situation militaire était gelée, les combats avaient repris cette semaine, quelque 1.200 combattants islamistes s'emparant jeudi de Konna et menaçant de continuer leur offensive vers le Sud, et la capitale Bamako.


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